La distinction spatiale sévère du site actuel entre lieu de vie et lieu de mémoire ne fait qu’alimenter le débat sur l’illégitimité des logements et renforcer le mystère derrière la façade.Contrairement à l’avis porté par Françoise Choay sur ce lieu, je décide qu’il n’y apas de négation de la mémoire dans la vie, et qu’au contraire, il faut vivre avec pour ne pas oublier...

 
Une aile pour chaque fonction...Vivre et commémorer, vers l’avenir et le passé... 
Sur 200 m de long, s’étend ce nouveau programme : le mémorial. A l’inverse de nombreux aujourd’hui qui s’éloignent de la vie, qui se distancent des traces... j’ai choisi de laisser parler les murs. 

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Quatre séquences s’enchaînent dans ce parcours, comme les étapes d’un deuil douloureux... Et pourtant nous n’en ressortons pas assombris, ou les épaules lourdes, car progressivement le lieu transmet l’image de cette nouvelle vie de quartier, transmet le message que l’horreur s’est passée mais que la vie continue. Il y a tout d’abords les chiffres dans une longue pente traversant des casiers de béton, puis une forêt de poteaux gravés de messages et témoignages, pour continuer sur des images dans des espaces intimes drapés des murs au sol et finir notre parcours sur les noms dans  un jardin.